Bienvenue dans OPTYC – New York City entre lignes, formes et musiques, une exposition où l’image dialogue avec le son, où l’architecture se fond dans les émotions musicales. En poussant la porte de la librairie La Galerne, laissez-vous guider à travers un voyage visuel et sonore qui explore la ville sous un prisme unique.
Un parcours entre photographie, sculpture et musique
L’idée de cette exposition est née d’un simple échange : « Pourquoi ne pas exposer tes photos ? » Et me voilà, devant vous, à vous inviter à découvrir ce projet qui, au départ, ne devait pas en être un. Chaque cliché exposé n’a pas été pensé pour être montré. Il a été saisi sur le vif, au détour d’une rue, d’un reflet ou d’un jeu de perspectives. Pourtant, une fois rassemblées, ces images racontent une histoire, celle d’un regard porté sur New York, entre hasard et évidence.
Chaque photographie est accompagnée d’une musique, soigneusement choisie. Parce que New York se vit autant avec les yeux qu’avec les oreilles. Miles Davis, Wu-Tang Clan, Philip Glass… Ces artistes, liés à la ville, offrent une résonance aux images, un écho à leurs atmosphères.
Première étape : la trompette, un clin d’œil à Miles Davis
Avant de plonger dans les clichés, un premier arrêt s’impose devant Composition VIII sur trompette. Pourquoi une trompette au cœur d’une exposition photo ? Parce que Maison Lacmé, c’est aussi une histoire de matières et de formes. Ici, la sculpture rencontre la musique. Inspirée par Kandinsky et par le jeu improvisé du jazz, cette œuvre détourne l’instrument sans le dénaturer. Aucun élément n’a été collé ou soudé : la trompette a simplement été déconstruite et réagencée, comme une improvisation sculpturale. Comme le jeu d’un enfant.
Un dernier clin d’œil ? Le titre est un rébus : mi (la note de musique) + l + dés + vis = Miles Davis. Une touche d’espièglerie pour ouvrir la visite.
Des clichés entre ciel et asphalte
Nous avançons dans l’exposition et arrivons devant Prince of Darkness – Miles Davis, So What, une héliogravure suspendue dans son cadre, comme en apesanteur. La photographie capture New York dans un brouillard dense, évoquant l’ambiance enfumée d’un club de jazz. Un choix évident pour Miles Davis, surnommé Prince of Darkness. À côté, la matrice en acier, utilisée pour l’impression, rappelle la matérialité brute de la ville.
Un peu plus loin, Pyramid – Wu-Tang Clan, C.R.E.A.M. nous fait lever les yeux vers le One World Trade Center, capturé en contre-plongée, transformé en pyramide du pouvoir financier. Le format 16:9 sur plexiglas renforce cet effet presque irréel, clin d’œil au consumérisme et aux écrans omniprésents de la ville.
Entre vitesse et contemplation
Au détour du parcours, Vanishing Point – The Lovin’ Spoonful, Summer in the City nous plonge dans une perspective vertigineuse, inspirée d’une balade sur la High Line. Présentée sous forme de vinyle, la photographie évoque un souvenir personnel : un voyage à Berlin, un train à prendre, une chanson en tête.
Puis vient Aerian Crossroads – Bruits de la ville. Ici, pas de musique, seulement le son brut de New York : klaxons, sirènes, pas pressés sur le bitume. Un avion traverse l’image, fixant en un instant l’agitation aérienne et terrestre de la métropole.

Bonjour ! Je suis Antoine TAUVEL
En 2012, j’ai co-fondé avec ma femmes Cécile le réseau de conciergerie La Minut’Rit. Depuis sa vente en juin 2024 nous travaillons sur un nouveau projet dédié à l’Art : Maison Lacmé.
Tags : Art, photographie, Egypte, poésie, exposition
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Quand la ville avale l’image
Face à Wave – Arnold Schoenberg, Péripétie, on perçoit un étrange mouvement : un gratte-ciel semble dévorer le reste de la ville, tel un raz-de-marée urbain. L’effet visuel, renforcé par un cadrage expressionniste, rappelle l’univers sombre de Metropolis ou du Cri de Munch.
Le choix de Schoenberg pour l’accompagner n’est pas anodin : compositeur viennois passé par New York au cours de son exil, il n’a jamais réussi à s’y sentir chez lui. Sa musique, marquée par la dissonance et la tension, épouse parfaitement l’atmosphère troublante de cette image.
Le tirage vieilli et imparfait accentue ce malaise, jouant sur la matière pour faire résonner l’instabilité et la force brute de la ville.
Un regard instinctif sur la ville
L’exposition se termine sur 9-11 – Philip Glass, Opening, une image de deuil et de mémoire. Le World Trade Center se reflète dans un immeuble voisin, mais son reflet est incomplet, comme un écho aux tours disparues. L’encadrement noir, le papier mat renforcent l’émotion silencieuse de cette dernière image.
En refermant ce parcours, je réalise à quel point cette exposition est née d’un hasard, d’un encouragement, d’une rencontre avec des images. Les photos de New York n’étaient pas destinées à être tirées, encore moins exposées. Elles ont été capturées avec un téléphone, sans recherche technique, simplement par instinct. Car la photo, pour moi, est une question de regard plus que d’appareil. Une forme, une lumière, un détail qui interpelle, et le besoin de figer cet instant.
Merci d’avoir parcouru cette exposition avec moi. Et merci à Cécile, sans qui elle n’aurait jamais vu le jour.
Vous voulez prolonger l’expérience ?
Venez découvrir l’exposition Optique – New York City entre lignes, formes et musiques à La Galerne jusqu’au 31 mai. Et surtout, prenez le temps de regarder… et d’écouter.
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